Peter Klasen
Peter Klasen est né le 18 août 1935 à Lübeck, dans le nord de l’Allemagne. Tout jeune, il assistera au bombardement de sa ville natale et perdra son père, mobilisé en 1943, et qui sera porté disparu. Il est admis à l’école des Beaux-Arts de Berlin en 1955, qui est alors en Allemagne l’école la plus avant-gardiste. En 1959, il reçoit une bourse d’étude et choisit de partir pour Paris. En 1960, Klasen peint ses premiers « tableaux-rencontres » sur lesquels il oppose des images découpées et leur représentation peinte à l’aérographe. Des années 1960 au début des années 1970, son œuvre se caractérise par un vocabulaire très distinct: objets de consommation courante (téléphone, disque, appareils sanitaires…), de séduction (rouge à lèvres et images de corps féminins découpées depuis des magazines ou des affiches publicitaires), ou bien encore des objets liés au corps et à la maladie (thermomètre, stéthoscope, seringue…). A travers ce vocabulaire, Klasen continue de l’utiliser de manière très binaire et joue constamment sur les oppositions.
En 1981, l’artiste séjourne à New York: il y découvre enfin un lieu mythique, mais qui lui semble pourtant déjà familier à travers le cinéma qu’il regarde tant. Certains aspects des rues de la ville, qu’il observe et photographie, le fascinent de par leurs côtés usés, salis et dégradés par les nombreux graffitis. Autant d’éléments qui l’inspirent et se retrouvent dans ses œuvres depuis.
Depuis, Klasen n’a cesse de représenter le vocabulaire urbain, celui du quotidien et de l’ordinaire, afin de développer un langage étonnant qui lui est propre. Ses œuvres sont d’ailleurs présentes dans de nombreuses collections muséales prestigieuses : le Centre Georges Pompidou à Paris, le Museum of Modern Art de New York, et le Musée d’Art contemporain de la ville de Séoul.