//

Sayed Haider Raza

Portrait de Sayed Haider Raza

Né en 1922 à Babaria, Madhya Pradesh, Raza a déménagé à Mumbai où il a obtenu son diplôme du « Sir J.J. School of Art » en 1943 et est devenu l’un des membres fondateurs du « Progressive Artists’ Group » en 1947. En 1947-48, l'Inde devient indépendante et cet évènement procurera à ces artistes une énergie exceptionnelle, un sentiment de grande liberté. 

Raza étudie pendant deux ans à l'Alliance française de Mumbai, et en 1950 il obtient une bourse du gouvernement français pour venir étudier en France. De 1950 à 1953, il est élève à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris. Le prix de la Critique lui est décerné en 1956. Il participe à de nombreuses exposition individuelles et collectives en France et à l'étranger, dont les biennales de Venise, São Paulo, Menton, ou la triennale de New Delhi. En 1959 il épouse l'artiste française Janine Mongillat.
Il retourne en Inde en 1959, 1968, 1976, 1978 puis chaque année à partir de 1984 quand s'amorce le tournant de son œuvre. De 1947 à 2004, il a présenté ses toiles dans plus de cinquante expositions individuelles en Inde, en Europe, en Amérique, et reçu de nombreux prix. Plusieurs rétrospectives lui ont été consacrées à New Dehli, Mumbai (Bombay), Bhopal, Cannes et dernièrement au Centre Pompidou à Paris. Le titre honorifique de Padma Shri lui est décerné en 1981 par le président de la République indienne.
"Je pense que la peinture n'est pas produite par l'homme, par le peintre, mais que dans l'acte de peindre, il y a des forces supérieures qui participent, qui agissent. Sans elles, pas de grand art. J'ai appris la technique de la peinture, mon apprentissage a duré plus de vingt-cinq ans mais il y a encore des jours où rien ne vient. Il faut ralentir nos fonctions intellectuelles afin de permettre à la lumière intérieure de s'épanouir. On atteint alors une sorte d'état second dans lequel il devient inutile de raisonner, les formes étant comme dictées par le ciel. Je suis persuadé que les meilleures toiles sont faites dans cet état. La peinture ne vient pas de l'intellect, elle vient des couches profondes de la vie et d'une élévation dans la perception intuitive." S.H. Raza et Olivier Germain-Thomas, Mandalas, p. 21.